Ce mardi 10 décembre, s’est tenue la Commission académique des langues vivantes au rectorat.
2 déléguées FSU y participaient : Gilda Pasetzky pour le SNES-FSU 25 et Muriel Stievenard pour la FSU-SNUipp 70.

Un état des lieux de l’enseignement des langues vivantes dans le 1er degré a été présenté :

L’anglais et l’allemand sont les 2 langues particulièrement enseignées dans l’académie avec des différences de répartition selon les départements :

25 et 39 : 95% pour l’anglais, 5% pour l’allemand
90 : 88% pour l’anglais, 12% pour l’allemand
70 : en Haute-Saône la situation est particulière car 100% des écoles enseignent l’anglais mais certaines écoles fonctionnent en mode bilangue (45 min anglais - 45 min allemand) surtout en cycle 3.

Réseau Elysée (maternelles où l’on enseigne en langue allemande) : 2 écoles en Haute-Saône.

Dispositif bilangue : comme évoqué ci-dessus, ce dispositif ne concerne que la Haute-Saône.

Parcours Emile (enseigner les matières par l’intégration d’une langue étrangère) : contrairement à nos voisins de l’académie qui ont plusieurs écoles de leur département déjà bien implantées dans le parcours Emile, celui-ci n’en est qu’à ses balbutiements en Haute-Saône. Il est à l’état d’expérimentation pour la deuxième consécutive par l’intervention d’un collègue à 50% sur 2 écoles de la circonscription de Luxeuil.

Les sections internationales : non existantes en Haute-Saône.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Le Plan d’action Evalang :

Suite au bilan plus que mauvais pour notre département et notre académie, réalisé en 2021 (voir compte-rendu de la CALV du 14 novembre 2022), où l’on voit que près de 60% de nos élèves n’obtiennent pas le niveau A2 en fin de 3ème, le rectorat nous a présenté un plan d’action.

Ce plan consiste à proposer à des étudiant·es en LLCER Anglais d’intervenir 1h par semaine en classe dans des écoles primaires afin d’exposer plus longuement les élèves à la langue anglaise (donc en plus des 90 min hebdomadaires du programme).
Les étudiant·es ne sont pas rémunéré·es mais ont une compensation de 0.2 points supplémentaire sur leur moyenne semestrielle. Ils exercent dans une école proche de leur lieu de vie ou de leur université.
Iels co-construisent avec le PE de la classe des séances d’arts visuels, d’éducation musicale, d’EPS, d’histoire-géographie et de sciences. Le nombre de candidat·es étudiant·es retenus pour l’académie est de 9.

Ainsi sur 6 écoles en Haute-Saône qui ont fait la demande cette année, il n’y a malheureusement aucun étudiant·e car ceux et celles-ci interviendront majoritairement sur le bassin bisontin et montbéliardais.

Nous pouvons donc constater une fois de plus que la Haute-Saône est le parent pauvre de l’enseignement des langues vivantes au sein de l’académie en terme de moyens alloués. Rappelons que le ministère a fixé un objectif de 80% d’élèves atteignant le niveau A2 en fin de troisième. Une politique ambitieuse c’est bien mais pas sans moyens. A quand une vraie formation continue sur temps scolaire ou a minima parmi les 18h pour nos professeurs des écoles en Haute-Saône ?

Commission académique de l'enseignement des langues vivantes - le 10 décembre 2024

Commission académique de l'enseignement des langues vivantes - le 10 décembre 2024