Ce conseil de formation portait sur le bilan des actions de formations réalisées en 2021-2022, et la présentation des actions de formation initiale et continue en 2022-2023.

Concernant les actions de formations de 2021-2022, 4065 journées-stagiaires ont été réalisées tous dispositifs confondus (18h, sur temps scolaire, sur temps personnel). Alors petit problème de mathématiques : sachant qu’il y a environ 1200 professeur·es des écoles en Haute-Saône, que chacun·e d’entre eux dispose de 18h de formation annuelles obligatoires, combien reste-t-il de jours de journées-stagiaires hors 18h ? Allez, on vous dispense du calcul, il ne reste plus que 465 jours de formation dispensée en dehors des 18h, soit, pas grand-chose.

Formation initiale :
La collègue représentant les PES, si elle se satisfait de la continuité de formation initiale malgré la charge de classe à plein temps, regrette la redondance de certains contenus et un manque concernant la gestion « administrative » d’une classe (Gevasco, demandes RASED ect…).
La FSU-SNUipp estime que cette formation empiète sur le temps de préparation de classe et demande à ce que les professeur·es stagiaires puissent être aussi formés sur temps scolaire.

Concernant les M2 alternant·es, la FSU-SNUipp pointe l’extrême difficulté de cette année décisive : master (partiels) + mémoire + classe + concours ! Comment peuvent-ils et elles ne pas craquer ?
Le représentant des enseignants chercheurs de l’INSPE témoigne alors d’une grande souffrance des étudiants générée par cette réforme et estime que, même si les professeur·es les conseillent au mieux, ils et elles se sentent à la limite de la maltraitance.

Formation continue :
L’administration nous a présenté les dispositifs sur temps d’enseignement, dont l’existence est liée à la possibilité d’être remplacé par des M2 contractuels qui ont besoins de découvrir d’autres niveaux que celui ou ceux qu’elles et ils occupent à l’année. Ainsi sont exclus de ces formations : les TR, les temps partiels n’étant pas en classe les jeudis et vendredis, les enseignant·es de CP, de CM2, ou ayant un triple niveau (double peine !). Il n’y a que 4 formations dont 2 concernent un public ciblé. Pour les 2 autres, nous constatons un fossé entre le grand nombre de candidatures et le peu de places proposées, ce qui démontre d’une part un grand besoin de formation exprimé par nos collègues, et que d’autre part ces formations puissent se dérouler sur temps d’enseignement, le temps personnel étant déjà fortement impacté par la préparation de classe. D’ailleurs, partir en formation même sur temps scolaire suppose aussi du travail supplémentaire pour laisser une classe préparée au ou à la remplaçant·e.
Ainsi, la FSU-SNUipp demande des moyens de remplacement suffisants pour avoir une offre de formation continue qui réponde réellement aux besoins de nos collègues, sur temps scolaire. Cela rejoint les offres de formation au niveau académique auxquelles nous pouvons prétendre au même titre que les collègues du second degré sauf que les inscriptions sont évidemment soumises à la possibilité de remplacement, et donc dans la situation que nous connaissons, très peu voire jamais acceptées.
Voire le compte-rendu du Conseil Académique de Formation du 16 novembre 2022.

La FSU-SNUipp revendique un accès à la formation sur temps d’enseignement pour toutes et tous.
Il faut faire de la formation continue des enseignant·es une des grandes priorités de l’école

Lire le compte-rendu :

Conseil départemental de la Formation du 10 janvier 2023

Conseil départemental de la Formation du 10 janvier 2023